
À travers ce jeu fiction, vous tentez de retracer l'affaire Landru, fugitif criminel. En cavale, il sévit entre Paris, Vernouillet et Gambais au début du 20ème siècle.

Source de la brigade de la police de Paris - La Madeleine
"Ce que je peux vous dire sur Landru ? Et bien,
Henri Désiré Landru est né à Paris en avril 1869.
Il a grandi au sein d'une famille modeste dont il est le cadet. Il a une sœur qui se
prénomme Florentine.
Son père est livreur, sa mère ménagère.
Son enfance se passe sans
encombre, il fait une scolarité normale et il est même enfant de chœur à
l'église.
C'est durant cette période qu'il se façonne. Il apprend les manières,
la politesse, la bienséance; tout autant de qualités qui font de lui un homme
aimable et dont on ne se méfie pas. C'est d'ailleurs ce qui va achever de conquérir le
cœur de sa femme, Marie-Catherine Rémy, qu'il rencontre en 1889, lorsqu'il
travaille dans un cabinet d'architecte sans pour autant avoir obtenu son diplôme, et qui
vaudra à cette dernière de s'être sentie trompée, des années plus tard, lorsqu'elle comprend
en réalité qu'il est davantage mécanicien, d'où sa passion pour l'automobile, que promis à
un bel avenir de bureaucrate.
Il est trop tard pour Marie-Catherine lorsqu'elle attend
son deuxième enfant. C'est en 1893, après qu'il soit revenu du service militaire qu'ils se
marient.
Ils auront ensemble au total quatre enfants qu'il ne verra que très peu car,
j'imagine que vous le verrez mais... c'est un homme aussi courtois qu'instable
professionnellement et dont la volonté de parvenir à un niveau de vie décent ne trouvera son
apogée et sa fin que dans la mort des femmes qu'il tue. En réalité, on peut dire que Landru
va s'avérer être meilleur séducteur et manipulateur que patriarche."
"Son comportement se dévoile déjà au travers des
multiples déménagements imposés à la famille entre 1893 et 1900 dans un périmètre restreint
puisqu'on dénombre pas moins de 7 déménagements dans Paris et la banlieue proche, tout ceci
alors qu'il change de métier à 10 ou 15 reprises.
À cette époque, il doit nourrir cette
grande famille et imagine alors les idées les plus fantasques pour y
parvenir.
D'ailleurs, intelligent et visionnaire, il va mettre au point un cyclomoteur et
déposer un brevet. Il espère ainsi pouvoir s'entourer et réaliser son projet. Cela
n'arrivera pas mais il gardera espoir de vendre son projet dans le but de gagner de
l'argent. Il réalise alors une publicité flatteuse qui suppose le versement d'un acompte
pour la précommande de bicyclettes. Il récolte les fonds mais les cyclomoteurs ne seront
jamais fabriqués. Ce sera là sa première escroquerie. C'est ainsi qu'il commence à se créer
de fausses identités, à disparaître et à se forger un avenir d'escroc. Il endossera d'ailleurs
d'autres casquettes telles que comptable, couvreur, vendeur...".
"Il se fait prendre pour détournement
d'argent et il est condamné en 1904 puis à nouveau en 1906 et, en 1909, il sera condamné à
trois ans fermes pour une autre escroquerie envers une femme, Jeanne Izoret , à qui il se
fiance et vole les titres.
À sa sortie, il achète un garage et le revend sans avoir payé le
premier propriétaire. Il échappe à la police et va être de nouveau condamné à effectuer quatre ans de
prison. Mais on va perdre sa trace... jusqu'à la déposition de Melle Lacoste".
"On imagine qu'à ce moment là, il se sait
recherché. Il va devoir affuter sa méthode pour ne pas se faire prendre car la dénonciation
ne tarderait pas à le faire arrêter et il serait directement envoyé au bagne à
perpétuité.
Il travaille son mode opératoire et s'engouffre dans la brèche du veuf esseulé,
aisé, et désirant refaire sa vie.
Il cherche à rencontrer des femmes possédant quelques
titres ou pensions et seules de préférence ; ainsi il peut promettre le mariage et déposséder
la femme de sa fortune.
Pour ne pas être trop vu, il cherche à s'installer dans des
villas isolées. On sait maintenant qu'il a procédé méthodiquement en campagne, à Vernouillet
dans les Yvelines, en 1914 puis à Gambais en 1916."
26 Février 1922









L'inspecteur Belin vient de poser le cadre : nous sommes entre 1914 et 1918 et la France ne va pas tarder à découvrir le visage de Landru; cet homme chauve, à la longue barbe et à la moustache soignées, qui se veut bien sous tout rapport, inventeur, ingénieur... À cette époque, il voyage régulièrement entre Paris et la province. La machine à tuer est en route, passant inaperçue dans le tumulte des préoccupations de la première guerre mondiale. Et, quand on y pense, il y a presque une pointe d'ironie à imaginer que cette histoire a pu passionner et a été médiatisée presque autant que la Grande Guerre elle-même.
Alors, on apprendra que Landru tente de ne plus faire parler de lui durant cette période, mais que fait-il? Et pourquoi tant de déplacements? Comment orchestre-t-il son effroyable ascenssion vers la fortune?
C'est ce que vous allez, vous-même, devoir découvrir à travers cette reconstitution mise en scène.
N'oubliez pas! L'audio vous accompagne à chaque étape de l'histoire et vous pourrez ré-écouter le podcast en intégralité une fois que vous aurez terminé l'enquête.
Rue Rochechouart, Paris
Deux jeunes femmes disparaissent à la campagne ; personne n'a de nouvelles et n'arrive à mettre la main sur leur nouveau fiancé...
Gambais, 1919
Belin va se rendre à Gambais, désormais certain d'y trouver toutes ses réponses.
Cour d'Assises, 1921
Le procès s'ouvre le 7 novembre 1921 devant la Cour d'Assises de Seine-et-Oise à Versailles.

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